Si vous avez déjà eu l’impression que votre cheval « se défend » sans raison, qu’il ne veut pas s’incurver d’un côté, ou qu’il trébuche souvent au travail… il est peut-être temps de s’intéresser à la biomécanique.
La biomécanique équine : qu’est-ce que c’est exactement ?
La biomécanique est l’étude des mouvements du corps, appliquée ici au cheval. Elle s’intéresse à la manière dont les muscles, les os, les articulations et les tissus travaillent ensemble pour produire un mouvement fluide, efficace, et sans douleur.
Chez le cheval, cela inclut :
- le fonctionnement du dos (la fameuse ligne du dessus),
- la souplesse des épaules et des hanches,
- le rôle crucial de l’engagement des postérieurs,
- l’alignement entre la tête, l’encolure et la colonne vertébrale,
- et bien sûr, la symétrie dans la locomotion.
En résumé : un cheval bien dans son corps, c’est un cheval qui bouge bien, et qui vit mieux.
Pourquoi est-ce si important de s’y intéresser ?
1. Prévenir les blessures
Beaucoup de problèmes tendineux, articulaires ou musculaires sont en réalité des conséquences de mouvements compensés ou déséquilibrés. En comprenant la biomécanique, on apprend à repérer plus tôt ces signes de déséquilibre avant qu’ils ne dégénèrent en pathologies.
2. Améliorer les performances
Un cheval bien aligné, bien échauffé et bien étiré aura plus de facilité à s’engager, à monter son dos et à se propulser. Que ce soit en dressage, à l’obstacle ou sur le plat, les résultats sont flagrants.
3. Adapter le travail et les soins
Connaître les principes biomécaniques permet d’ajuster :
- le matériel (selles, enrênements, embouchures…),
- les exercices (transitions, incurvations, étirements…),
- et les soins (ostéo, massage, stretching…).
C’est aussi un outil précieux pour dialoguer avec les professionnels qui entourent votre cheval (ostéopathe, vétérinaire, maréchal…).
L’impact du travail au sol et du stretching
La biomécanique ne se travaille pas uniquement monté. Des exercices au sol bien ciblés (mobilisations latérales, étirements passifs, activation des hanches…) peuvent améliorer la posture et le confort de votre cheval au quotidien.
Le stretching en particulier est une pratique encore trop peu répandue, alors qu’elle est essentielle pour :
- améliorer la souplesse et la coordination,
- aider à la récupération après l’effort,
- réduire les raideurs liées à l’âge ou à une ancienne blessure.
Mais attention : mal fait, le stretching peut être inefficace voire délétère. C’est pourquoi il est essentiel d’apprendre les bons gestes, au bon moment, avec la bonne lecture des signaux de votre cheval.
Un sujet accessible à tous… à condition d’être bien guidé !
Contrairement à ce qu’on pourrait penser, pas besoin d’être vétérinaire ou ostéopathe pour commencer à comprendre et appliquer les principes de la biomécanique. Ce savoir est à la portée de tous ceux qui souhaitent mieux faire, et mieux comprendre.
Nous avons d’ailleurs conçu une formation spécialement dédiée à ce sujet :
👉 Stage « Optimisation de la mobilité équine – Théorie et pratique du stretching »
(durée 1 jour, accessible à tous niveaux )
